Quoi ? : Ballet pour seniors
Où ? : Pavillon Noir Aix
Quand ? : Du 2 au 4 Mars à 20.00
Combien ? : 10 à 23 €
Un lien ? : Cliquez-ici

Sur invitation de la Fondazione Nazionale della Danza/Aterballetto, Angelin Preljocaj et Rachid Ouramdane chorégraphient les gestes des seniors et interrogent la question de l’âge d’un corps. Troisième âge, triple force ?

On le sait, on le voit, la danse est partout. Mais elle s’exprime aussi maintenant à travers tous les types de corps et tous les âges.

Créée en 1979 en Italie la Fondazione Nazionale della Danza(FND)/Aterballetto /Aterballetto invite régulièrement des chorégraphes majeurs à créer pour elle ou lui transmettre des pièces de référence. Aux côtés de William Forsythe, Jiří Kylián, Hofesh Shechter. Angelin Preljocaj s’était déjà prêté au jeu avec un extrait de Near Life Experience.

Cette année la compagnie a proposé un projet singulier à deux volets interprété par des seniors.

« A 70 ans passés, que peut, que veut le corps, de quelle façon peut-il s’affranchir de son âge ? »

C’est à ces questions que les deux chorégraphes ont décidé de répondre durant le spectacle, chacun à leur façon. Après la match-aller à Chaillot-Théâtre national de la Danse dont Rachid Ouramdane est le directeur, c’est au Pavillon Noir d’Angelin Preljocaj qu’à lieu le match retour.

 « Un corps ne voyage-t-il pas dans les interstices du temps en fonction de sa perception, de son réel et de son imaginaire », s’interroge Angelin Preljocaj.

Le célèbre chorégraphe qui tient toujours (bon) la barre à 66 ans semble apporter un démenti formel à la retraite des corps.  Il a entraîné des semaines durant un plateau des personnalités de plus de 60 ans ayant eu une pratique physique afin de changer notre regard sur les seniors et traduire en mouvements ce que des corps vieillissants ont à dire.

Rachid Ouramdane aborde ce thème à travers le prisme du music-hall que l’on associe souvent aux seniors avec ses claquettes et paillettes. A travers la danse, il exprime aussi la maturation d’une relation de couple passé la soixantaine qui dépasse la recherche d’une performance physique pour trouver l’émotion.

« Le vieillissement n’est pas forcément synonyme de renonciation ou d’amoindrissement physique » conclut Rachid Ouramdane.

Par Eric Foucher