Quoi ? : Exposition Peintures Joaquin Sorolla
Où ? : Hôtel de Caumont, 3 Rue Joseph Cabassol, Aix-en-Provence, France
Quand ? : 10 juillet au 1er novembre 2020
Combien ? : Plein tarif 14.5 € / Tarif jeune : 10 € (7-25 ans) / Tarif famille : 43 €
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Méconnu du grand public en France, l’un des plus grands artistes espagnols du XXè siècle a enfin les honneurs qu’il mérite grâce à l’expo qui lui est consacrée à l’Hôtel de Caumont. Avec ses peintures lumineuses aux couleurs éclatantes, Joaquín Sorolla (1863-1923) dépeint librement une Europe optimisme à l’amorce du 20è, dans la droite lignée des impressionnistes français.

 

Qualifié de « Fils de Goya » et « Petit-fils de Velasquez » pour reconnaître dans sa peinture un fier héritage aux grands maîtres de la peinture espagnole, Joaquín Sorolla n’eut pourtant de cesse de vouloir couper le cordon comme on l’apprend dans l’une des premières salles de l’exposition en regard de son autoportrait. « Dès que je commençai à peindre, mon obsession fut de détruire tout conventionnalisme. Et quel qu’en soit l’aspect, comme cela me fut difficile d’y parvenir »

Bien qu’ayant participé à de grands concours artistiques européens, tels que le Salon de Paris ou les expositions de la Sécession à Munich, Vienne et Berlin, mais aussi été mis en avant de son vivant lors d’expositions individuelles en Europe comme aux Etats-Unis, il ne gagnera jamais l’aura d’un Picasso dans un pays comme la France qui aime les démarches plus radicales.

Son œuvre est pourtant intéressante à de multiples points de vue grâce à des perspectives nouvelles, une rare intensité dans les couleurs et une intimité dans les scènes qui rend le spectateur complice.  Que ce soit dans ses chroniques de la Belle époque comme dans ses scènes de la vie familiale, le maître de l’esquisse a apporté au fil ses séjours sur les bords de la Méditerranée comme de l’Océan atlantique un style bien à lui à la peinture naturaliste.

 

Il y a une forme d’intimité rare dans les scènes de bains de la grande bourgeoisie croquées sur le motif et dans des postures peu académiques à Saint Sébastien ou Biarritz (telles ces deux jeunes filles se rhabillant après la plage). Une certaine complicité dans l’effort aussi avec des gens plus modestes comme dans ces peintures en plongées très moderne de pêcheurs remontant leur barque sur la plage.

Sa façon d’exprimer la rencontre de la lumière et de l’eau est sans doute sa plus grande réussite. Son séjour à Xabia au sud de Valence sera comme le révélateur d’un style unique. « Ceci n’est pas peindre, c’est ravir à la nature la lumière et la couleur » dira de son style chatoyant l’écrivain Vicente Blasco Ibañez

Le Petit Plus : Comment ne pas profiter lors de votre visite du ravissant jardin de l’hôtel de Caumont pour prendre un thé ou déjeuner ?

Par Eric Foucher