Quoi ? : Photographies
Où ? : Chapelle des Andrettes 21 rue Cardinale Aix en Provence
Quand ? : Du 19 au 28 septembre 2025 / Jeudi au dimanche de 15 à 19.00
Combien ? : Entrée libre
Un lien ? : Cliquez-ici

À travers une série d’images à la fois intimes et poétiques, la photographe aixoise Florence Verrier revisite le château familial de la Duranne, lieu fondateur de son histoire. « Mes doux fantômes » est une exposition proposée par la galerie Parallax à la Chapelle des Andrettes.

Une exposition habitée par le souvenir

« Je veux capter un moment où la réalité se fissure, comme un passage vers un monde où ces apparitions sont révélées par la photographie », confie Florence Verrier.

Cette série est née d’un retour au château de la Duranne, ancienne demeure de ses grands-parents. « Mes grands-parents s’y installèrent avec leur premier enfant en 1929… Ils y resteront près de 50 ans », écrit-elle.

Au fil de ses déambulations dans ce domaine désormais morcelé, l’artiste tente de « raccrocher [ses] souvenirs au lieu » : bruits du vent dans les arbres, ombres sous les platanes, odeurs d’enfance.

Les photographies mêlent alors images d’archives et nuages de fumée, créant un lien subtil « entre le réel et [son] imaginaire, le rationnel et le surnaturel ». Le château devient ainsi un espace de mémoire où l’histoire familiale rejoint la grande Histoire, de l’occupation allemande à la présence américaine pendant la guerre.

Florence Verrier, un parcours entre art et photographie

Née en 1970 à Aix-en-Provence, Florence Verrier est diplômée de l’École des Arts Appliqués de Vevey (Suisse) et de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. Son travail est marqué par les lumières crues et les ombres portées du Sud.

Photographe indépendante pendant vingt-cinq ans, elle collabore avec des magazines et des marques prestigieuses (Lancôme, Christian Lacroix, Lanvin…), tout en menant des projets personnels où elle brouille les frontières entre figuration et abstraction.

De « Corps-Raccords » à « Miroir Végétal », elle s’intéresse au rapport entre corps, nature et souvenir.

En 2023, l’accès retrouvé au château familial lui offre la matière de « Mes doux fantômes », une œuvre où l’intime se fait universel.

Par Eric Foucher