L’image de la réfugiée afghane Sharbat Gula a apporté à Steve McCurry une renommée internationale. Mais le travail du photoreporter ne peut se résumer à ces portraits devenus iconiques, comme en témoigne cette exposition au Centre d’art Caumont qui balaie 40 ans de carrière à travers thématiques emblématiques.
L’exposition « Regards » rassemble 80 des œuvres les plus emblématiques du photographe américain, ainsi que des clichés récents inédits en France. Couvrant près de 40 ans de carrière, elle retrace ses nombreux voyages, de l’Inde au Japon.
Steve McCurry est un photographe connu pour sa capacité à capturer l’humanité universelle à travers ses portraits et ses scènes de vie.
Dans la section “Les yeux de l’enfance”, il explore l’innocence et la résilience des enfants à travers le monde, montrant que leur émerveillement transcende les frontières culturelles et géographiques. Bien qu’il soit difficile de les photographier, McCurry parvient à saisir des émotions profondes dans des contextes variés comme les rues d’Inde ou les camps de réfugiés.
“L’appel de la mousson” relate son amour pour l’Inde, né d’un reportage qui l’a inspiré enfant. Il quitte son travail pour documenter la mousson, capturant la puissance de ce phénomène et la résilience humaine face à la nature.
“Vers la reconnaissance internationale” évoque l’impact de son travail en Afghanistan, qui l’a rendu célèbre. En documentant la guerre civile, il capture des moments poignants, notamment le portrait iconique de Sharbat Gula, illustrant la dignité et l’innocence face aux conflits.
Malgré cette renommée associée aux conflits, McCurry ne se considère pas comme un reporter de guerre. Ses images de tragédies révèlent aussi le courage et la solidarité humaine. Membre de l’agence Magnum, il met souvent sa vie en danger pour témoigner des réalités du monde.
Steve McCurry explore les rues à la recherche de décors et de moments inattendus, inspiré par Cartier-Bresson pour capturer l’extraordinaire, grâce à sa maîtrise de la composition et de la lumière.
Il documente les pratiques spirituelles et les lieux de culte, capturant la sérénité et la profondeur de la dévotion humaine.
En questionnant l’identité et les relations humaines, il préserve aussi la mémoire de modes de vie en voie de disparition pour les générations futures.
Le Petit Plus : le parcours d’exposition se termine par une projection rendant hommage à l’émouvant regard de l’artiste humaniste sur la beauté de notre monde.
Par Eric Foucher