Quoi ? : Groupe electro-pop
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Des concerts dans les rues d’Aix-en-Provence aux scènes prestigieuses de l’Olympia et des Zéniths de France, en passant par les plateaux télé d’émissions culte comme Taratata, Quotidien ou C à vous… que de chemin parcouru depuis leurs débuts !


Liliboy, Kaya, Kilo, Pépé, Pietre et Soubri, les moustachus aixois et leur muse qu’on ne présentent plus, jouent désormais dans la cour des grands et ont acquis une renommée nationale et internationale. Deluxe c’est une présence scénique (d)étonnante, un son aux influences soul, hip-hop, jazz, et electro-pop, et des featuring qui claquent à leur actif, avec entre autres M, IAM, Beat Assaillant, Oxmo Puccino, Nemir, Nneka… Nous avons eu la chance de rencontrer les Deluxe au complet dans leur studio où ils nous ont parlé de leur musique, de leur vie d’artistes confinés, de leur ville et de leur actu. En bonus à la fin de l’interview : leur clip inédit Monday qui sort aujourd’hui et que l’on peut qualifier de clip… de circonstance !

  • Pouvez-vous nous retracer votre parcours ?

Deluxe, c’est une histoire d’amitié née sur les bancs de l’école qui perdure depuis plus de 15 ans. Liliboy, rencontrée à l’école des Beaux-Arts, nous a rejoint en 2010. On s’est fait la main en jouant dans les rues d’Aix-en-Provence pendant 5 ans avant de sortir notre premier EP Polishing Peanuts en 2011 qui nous a permis de parcourir les salles de concert de l’Hexagone. On s’est fait un nom sur scène grâce au bouche à oreille.

A l’occasion de notre troisième album Stachelight on a eu l’honneur de faire des featuring avec des artistes que l’on a toujours écouté et admiré comme IAM, M, Oxmo Puccino, Nekka, Pascal le grand frère…

  • Si vous deviez définir votre musique ?

Deluxe c’est avant tout une musique de scène, à notre image. On essaye de faire une musique qui ne ressemble qu’à nous.  Chacun apporte sa pierre à l’édifice. En 2015 on a créé notre propre Label : NANANA Production pour être totalement indépendant.

  • Qu’est-ce qui vous inspire ? Quelles sont vos influences ?

La Soul, le hip-hop, la funk, la pop, un peu de tout et surtout du Jul 😉

On a un terrain d’entente instinctif sur le hip-hop et la soul mais on peut trouver l’inspiration dans notre environnement musical actuel.

  • Qu’est-ce que vous écoutez quand vous êtes posés chez vous ?

A nous 6 on écoute plein de trucs différents.

Si on devait te citer un artiste chacun : Anderson Paak pour Kaya, Stevie Wonder pour Pépé, Camelia Jordana pour Pietre, Biig Piig pour Lily Boy, Benny Sing pour Kilo, Hiatus Kaiyote pour Soubri.

  • Comment composez-vous votre musique ?

Soit on compose tous ensemble, soit chacun fait des projets dans son coin puis on fait une mise en commun. Chaque morceau a son histoire, on n’a jamais utilisé une seule idée pour faire un album. C’est vachement en corrélation avec le gout musical, on part d’un rythme, d’une mélodie, d’un accord ou d’un sample et à partir de là on construit.

Chacun a une idée préconçue du morceau à la base et la met sur la table. Ce qui fait vraiment la force du groupe c’est quand on se met à jouer tous ensemble.

C’est vraiment collégial et c’est la même chose pour les clips, on se met autour d’une table, on fait un brainstorming et on voit quelles idées en ressortent. Le plus dur c’est plutôt de canaliser tout le monde pour que ça reste réalisable concrètement ! Pour les clips on était jusque-là toujours co-réalisateurs, mais pour notre dernier clip du morceau inédit « Monday » on l’a intégralement réalisé, de l’écriture à la réalisation jusqu’au montage et à l’étalonnage, on a tout fait nous même pour avoir un clip qui nous correspond de A à Z et on est super fiers du résultat !

  • Comment vivez-vous la situation actuelle ?

On reste positifs ! même si l’activité principale de notre métier, qui est la scène, s’est arrêtée, notre métier ne s’est pas arrêté pour autant. On a évidemment hâte de retrouver notre public. Mais ce changement de rythme a engendré une certaine remise en question qui nous a permis d’approfondir les choses.

Ça nous a imposé un frein à main un peu « salvateur », un mal pour un bien. On n’en serait peut-être pas là musicalement si on n’avait pas eu ce temps de pause imposé, sans être tout le temps sur les routes.

On essaye de ne pas subir la situation et d’en tirer des avantages. Par exemple on a développé notre activité sur les réseaux sociaux et nos vidéos confinées ont eu beaucoup de succès avec des millions de vues !

On a besoin de créer quand on n’est pas en tournée puisqu’on n’a pas le retour direct du public donc on a besoin de se remplir, se réinventer, créer pour combler un peu ce manque.

  • En parlant de rester positifs, puisque la situation devrait s’améliorer dans les prochains mois, quels sont selon vous les meilleurs spots aixois à conseiller à nos lecteurs ?

Le café Mana, la place des Cardeurs pour boire un coup, et côté restau la Petite Ferme, un bon Samos avec supplément féta et double sauce blanche, Nguyen Thanh, la Familia et une institution du cour Mirabeau : le café le Grillon.

  • Quelle va être votre actu post-confinement ?

Pour parler de ce qui est sûr au moment où on se parle, on va jouer au festival du Jazz des Cinq Continents à Marseille le 20 juillet au théâtre Sylvain et au festival Jazz à Vienne le 1er juillet. On peut toujours écouter notre album Boys & Girl dispo sur toutes les plateformes qu’on n’a pas encore pu défendre sur scène mais dont on est super fiers. Vous pouvez aussi nous retrouver sur tous nos réseaux, facebook, insta, youtube.

>> À l’ère des confinements, où notre perception du temps, et notamment la dissociation entre le dimanche et le lundi sont floutées par une routine domestique, Deluxe revient avec un clip et un titre littéralement « fait maison ». À la fois aux instruments, à la prod, à la caméra, au montage et jusqu’au mastering du morceau, Deluxe s’inspire de l’immobilisation nationale pour s’adonner plus que jamais au pur DIY dans cet hymne à l’indépendance dans le couple / groupe qu’est « MONDAY ».

Propos recueillis par Chloé  Jacquety