Ses teintures végétales à l'indigo sur des textiles anciens sont devenues sa marque de fabrique. De San Francisco à Tanger, d’Aix-en Provence à Marseille en passant par Arles, on trouve dorénavant ses pièces dans des endroits choisis qui partagent son amour pour ce bleu si profond et mystérieux. Nous voulions en savoir plus sur la créatrice de l'Atelier Simone.
C’est après la rencontre avec son mentor Michel Garcia, spécialiste des teintures végétales et l’une celles-ci en particulier (l’indigo), que Laëtitia Costechareyre s’est décidée à créer l’Atelier Simone. En nom en clin d’œil aux femmes illustres et fortes qui ont porté ce prénom : De Beauvoir, Veil, Weil, Signoret. Nourrie par son parcours artistique et la mode, elle y allie ses deux passions, les tissus anciens et l’indigo, pour créer des pièces textiles uniques, faites entièrement à la main, où l’aléatoire laisse de la place à la poésie. « L’indigotière », telle qu’elle aime à se présenter, partage régulièrement son savoir et sa passion. Lors d’ateliers en petits comités, elle travaille également l’impression textile via des techniques ancestrales comme le Shibori (art Japonais) ou le Tie & Dye.
Après huit années, quel bilan dressez-vous de l’aventure Atelier Simone ?
Un bilan positif fait d’échanges et de rencontres…
Existe-t-il de nombreuses indigotières en France et quels liens entretenez-vous avec elles ?
Il existe de nombreuses teinturières végétales, moins de teinturières spécialisées dans l’Indigo. Je suis en contact avec certain.es de mes confrères et consœurs et également très admirative de leur travail.
Le recyclage des tissus anciens est devenu plus populaire. Est-ce toujours facile de s’approvisionner ?
J’ai toujours recyclé des tissus, des vêtements anciens. Malgré mon stock, je continue de travailler avec une brocanteuse qui trouve des pièces spécifiques pour moi.
Lequel d’entre eux aimez-vous plus particulièrement et pourquoi ?
J’ai une fascination pour le chanvre ancien. J’aime ses aspérités, sa rugosité, son imperfection… Très Wabi Sabi .
Comment travaillez-vous au quotidien dans votre atelier ?
Je travaille à l’intuition, sans horaires établis, en m’adaptant aux éléments extérieurs, à la nature.
Qu’est-ce qui vous motive à enseigner vos savoirs ?
La transmission, l’échange, les rencontres… Toujours incroyable !
Parlez-nous un peu de vos dernières de vos dernières collaborations (Aep surplus, Fleurs de Bagne, etc) et des nouveaux produits que vous aimeriez réaliser.
Mes dernières collaborations sont avec AEP + pour son esprit brut, de fripe US, masculin… Ou avec Sarah Espeute pour Œuvres Sensibles dont la délicate poésie m’émeut, me bouleverse… J’aime ces échanges si nourrissant et mélanger nos sensibilités, nos univers…
Les adresses où vous aimez vous rendre à Aix ?
Mes adresses Aixoises : TITA pour les falafels et le malabia, Dément ! Le Mazarin, cinéma d’art et essai pour voir un film. L’Hôtel de Gallifet pour une exposition ou un thé dans la cour ombragée.
Propos recueillis par Eric Foucher / Photos Atelier Simone