//FERME//Sur le pas de la porte, trois lettres en mosaïque offrent un message clair : ONA pour « origine non animal » est une nouvelle boutique vegan pour ceux et celles qui souhaitent se vêtir élégamment tout en respectant les animaux, l’environnement et le travail des hommes.
On nous rabâche à longueur de temps que l’industrie de la mode est l’une des plus polluantes au monde. On ne va quand même pas se promener nus, même si petit à petit on prend conscience qu’il va falloir faire évoluer nos modes de consommation. Mais où sont les alternatives et qui a décrété que les vegans devaient d’habiller comme des sacs ?
L’offre de mode éthique et tendance à des prix raisonnables n’est clairement pas pléthorique. C’est la raison pour laquelle Amandine Gas a décidé, après une carrière dans la banque, de sauter le pas et d’ouvrir boutique.
Après avoir cherché le local idéal pour accueillir sa boutique, elle s’est établie au 39 rue Mignet, là où vivait ses parents quand elle était jeune, comme un signe du destin. La décoration est simple : quelques bouquets par-ci par-là, des matériaux naturels, un joli luminaire en bambou et cordes, des étagères en bois, etc. Bref pas de chichis mais une simplicité voulue et affichée. Notez quand même les jolis cintres en papier fabriqués par Ozena une petite société Marseillaise.
Accompagnée de sa petite chienne, elle vous accueille dans la boutique avec beaucoup de gentillesse. Son assortiment regorge de créativité et mixe cuir végétal, recycling et matières bio.
Elle est là pour vous expliquer son concept, pour vous dire que ses fournisseurs sont principalement français ou européens que ses cuirs sont végétaux, Pinatex, cuir d’ananas ou apple skin, cuir de pommes. Pour ceux qui auraient besoin de plus de détails, un texte concis et précis s’affiche sur la vitrine. La majorité des produits ont le label « Peta », ce qui signifie qu’ils ne sont pas testés sur des animaux.
Elle vous dira aussi que ses cotons sont bio et que beaucoup de produits sont du recycling comme ces très beaux maillots de bain en filets de pêche recyclés, créés par deux créatrices parisiennes ou comme cette magnifique ligne de vêtements, créée par une designer locale, Gaëlle Constantini qui a récupéré les rideaux du Sénat (notamment) comme tissu pour ses collections.
Majoritairement fabriquées au Portugal, les chaussures en peau végétales sont superbes, à s’y méprendre avec le cuir animal. Même principe pour les sacs tout aussi séduisants. Quelques accessoires souples quelques bijoux comme des bagues en liège ou des montres en papier recyclé, autant d’articles avec chacun leur histoire.
Enfin Amandine a pensé aux hommes. Ils sont un peu moins sensibles à la démarche que les femmes mais commencent également à doucement modifier leurs comportements d’achat. Elle leur a ainsi créé une petite collection avec Impetus, fournisseur français de sous-vêtements en coton bio ainsi que quelques pièces de la marque Knowledgecottonapparel ou des chemises brodées de Rufus.
Amandine a des projets plein la tête. Elle compte prochainement aménager sa cave pour accueillir des réunions d’associations ou des ateliers, bien sûr toujours en rapport avec le respect de l’environnement et la mode éthique. Aujourd’hui précurseur, espérons que son initiative en inspirera d’autres.
Le Petit Plus : Pour celles et ceux qui ont la main verte, n’hésitez pas à prendre une carte de visite de la boutique, elle est incrustée de graines germées à replanter.
Par Nathalie Boscq