Dans une ruelle pittoresque d'Aix-en-Provence, Mesa, la nouvelle adresse gourmande qui fleure bon le Zaatar, fait vibrer les papilles des locaux et des visiteurs. Ici, Évangéline en cuisine et Ludo en salle orchestrent une symphonie de saveurs venus d’ailleurs.
Aixoise, Évangéline a affiné son art culinaire dans les cuisines parisiennes et montpelliéraines avant de revenir, 15 ans plus tard, dans sa cité natale. Là, elle a d’abord donné vie à « Divine Aubergine », un concept de traiteur qui célèbre les cuisines méditerranéenne et levantine.
Une passion pour les plats gorgés de soleil qu’elle exprime désormais dans la petite cuisine vitrée de sa première table sédentaire.
Chez Mesa, elle célèbre la cuisine du marché pour envoyer chaque midi des assiettes qui comblent tous les régimes et se réinventent plusieurs fois par semaine.
Au menu ce midi là : un onctueux œuf à la turque façon çilbir avec salade de lentilles, fenouil mariné et betteraves rôties pour les vegans ; une généreuse patate douce farcie au boulgour, noisettes et mélasse de grenade pour les végétariens.
Le tout sourcé à quelques pas de là chez un primeur cultivateur de la place des Prêcheurs.
Les carnivores n’étaient pas en reste et savouraient quant à eux de juteux kebbehs de bœuf lovés dans une sauce aux oignons confits et estragon, accompagnés d’un blé vert concassé et butternut.Pour les pressés, Evangeline et Ludovic (maître de salle) donnent à voir, dans un pain brioché façon Hallot, un sandwich Mesa raffiné qui se décline avec ou sans viande
Le soir, changement d’ambiance sous le plafond français de la petite salle. Evangeline envoie une farandole de mezzés de tout le bassin méditerranéen.
Ils sont revisités à la sauce Mesa comme des Sambussek aux blettes – une délicieuse variante végétarienne des traditionnels chaussons libanais – que Ludovic à la charge d’humecter de bonnes quilles plus locales.
En revanche, les amateurs de douceurs n’auront pas le luxe du voyage. Pour clore les festivités, c’est trois recettes bien d’ici qui s’affrontent. Mention spéciale pour la brioche perdue, son caramel – qu’une pointe de sel aurait sublimé- et ses amandes effilochées parfaitement torréfiées.
Le Petit Plus : La micro table (20 couverts à l’intérieur), se dote aux beaux jours d’une grande terrasse.
Par Astrid Briant (texte et photos)