On l’imagine sur le Cours Mirabeau depuis des lustres avec sa déco bourgeoise et raffinée. Le Singe Vert est pourtant une création complète qui revisite la gastronomie française avec un twist exotique.
Comme le Yin et le Yang, le Singe Vert offre deux facettes. Une grand terrasse à l’esprit colonial et aux touches exotiques et son comptoir boisé. L’ambiance, très claire et végétale, y est particulièrement propice pour savourer un thé ou au déjeuner dès les premiers rayons du soleil.
Au fond de l’établissement relié par un escalier et un long couloir des salles à manger offre un cadre plus cosy et feutré. Lourdes tentures, lustres et moquette épaisse, le cadre est parfait pour un déjeuner d’affaire, un repas de famille ou un dîner plus romantique.
Dans la cuisine ouverte aussi, on ose le grand écart. Le Chef New yorkais Gregory Lee Gadsby croisent les couteaux avec le maître sushi Rémi Yen. Le premier s’amuse à revisiter les classiques de la gastronomie française comme avec son foie gras mi-cuit mariné au cognac, sa marmelade de coing et ses moelleuses brioches, ou bien encore ses ris de veau à la sauce au genièvre et champignons farcis. Le second propose maki, sashimis, nigiri et california rolls et autre ceviches avec de la pêche, principalement locale, pour un maximum de fraîcheur.
Les accompagnements (frites maison à la graisse de bœuf, poêlée de légumes, riz noir vénéré, etc) sont, tout comme les plats, bien exécutés mais font aussi grimper la facture. Seule ombre au tableau, un service assez approximatif qui ne pardonne pas avec une telle capacité d’accueil. Gageons qu’il s’améliore avec le temps pour en faire une adresse aixoise de référence.
Le Petit Plus : avec ses cocktails et ses assiettes à partager, le lieux se prêt à merveille à des apéros improvisées.
Par Eric Foucher / Photos E.F et Le Singe Vert