Après sa somptueuse réhabilitation, le Château de la Gaude incarne mieux que quiconque le « French art de vivre ». Sur son domaine verdoyant non loin du Centre d’Aix-en-Provence, l’art, le vin et la gastronomie se marient à merveille pour des moments d’exception.
Le Château de la Gaude fait partie de ces lieux qui procurent « l’effet wahou » à tous ses visiteurs passées les portes du domaine. Il faut bien avouer qu’il a été gâté par la nature. Située au Nord-Est de la ville dans le quartier des Pinchinats (tiré du provençal « Penchinats » ancien atelier de peignage au Moyen-Âge), la somptueuse bastide et son jardin à la française classés à l’inventaire des monuments historiques incarnent à eux seuls la quintessence de la Provence et offrent un panorama inégalé sur la campagne aixoise et la Sainte-Victoire.
Avec 25 ha dont 12 ha de vignes, le domaine se prête aussi bien au farniente au bord de la piscine aux beaux jours qu’aux balades poétiques dans les vignes, le labyrinthe végétal ou l’allée de chasse aux papillons. Au détour d’un bosquet, vous découvrirez sans doute l’une des sculptures monumentales de l’artiste Philippe Pasqua qui habillent terrasses et pelouses. Elles font parties d’un vaste programme de curation artistique mené en collaboration avec la galerie Garance Montador, spécialisée dans la Figuration libre, le Pop art et le Street art à Saint Tropez. Outre le parcours extérieur, on retrouvera des œuvres d’art contemporain et des objets d’exception (citons Robert Combas, Jeff Koons, Tom Wesselman, Keith Haring, Jef aerosol, etc) dans les salles et chambres du château mais aussi dans une des ailes de l’Orangerie faisant office de galerie, l’autre étant réservée aux séminaires.
Depuis trois ans, le nouveau propriétaire et sa famille s’attache à rendre tout son lustre au domaine pour lui faire atteindre un niveau d’excellence rare dans la région. Pour redonner tout le cachet à cette bastide du XVIIIe s mais aussi aux longères, chapelle et chais attenants, il a fait appel au studio d’architecture intérieur d’ Olivier Frémont (qui avait déjà été à l’œuvre au Château de la Pioline) mais aussi à d’autres partenaires sélectionnés pour la qualité de leurs ouvrage : mention spéciale pour les travaux du paysagiste Thomas Gentilini et les luminaires impressionnants de Régis Mathieu. Jardin tiré au cordeaux, matériaux nobles et fabrication sur mesure permettent de réveiller le patrimoine avec une touche de modernité respectueuse. En clin d’œil sur les luminaires, marqueterie et tissus, le logo maison symbolisant le jardin à la française.
Dans le caveau plus de mille références à travers le monde avec bien sûr les vins du domaine : deux rosés (Garance et Mademoiselle), deux rouges (Hortense et la Chapelle de Gabrielle) et un blanc (La Treille) des vins labellisés et certifiés « agriculture biologique ». Il se transforme tous les soirs en très beau bar à vins joliment baptisé « l’Ivresse » et animé par un dj deux fois par semaine (les lundis et jeudis).
A côté de celui-ci, la brasserie la Source accueille dans une de ses voûtes une source naturelle du XIIème siècle, fait feu de tout bois. Massif, medium ou stratifié, il est omniprésent et se marie à merveille avec les velours des assises pour une ambiance de bistrot contemporain et chic
La clientèle d’habitués ou de visiteurs occasionnel venus découvrir la cuisine du chef étoilé Matthieu Dupuis Baumal dans le restaurant The Art auront dès septembre une troisième raison de venir se régaler ici. L’ouverture d’un restaurant japonais dont le toit végétalisé se fond dans le décor et s’orne d’oursins géants (œuvre une fois de plus de l’artiste Philippe Pasqua) devrait compléter joliment l’offre gastronomique du château de la Gaude.
Avec son design de cuves vinification et d’élevage uniques pour le Château, le chai aussi vaut le détour associant praticité et élégance esthétique.
Le Petit Plus : Une villa à l’architecture provençale et au design contemporain est nichée dans les hauteurs du domaine de La Gaude. Les 5 chambres dont une suite parentale, la terrasse et sa piscine privée, les espaces de restauration intérieurs et extérieurs et le jardin de 2000 m2 incitent à la sérénité et à la douceur de vivre.
Par Eric Foucher (sauf photos 5 à 8 © Richard Haughton)