C’est dans le triangle d’or aixois de l’art et de la déco que la Galerie Nea entend apporter de la nouveauté. Dans une boutique historique d’huile et savons, elle présente ses coups de cœur parmi les artistes d’aujourd’hui.
Passionnée d’art et diplômée en médiation culturelle, Karine Dubois ne pouvait rêver meilleur emplacement à Aix pour sa nouvelle galerie: l’ancienne Maison Armand fondée en 1870 et donnant sur la bucolique Place des Trois Ormeaux.
Celle qui a un temps assisté un commissaire d’expo à Paris, met en valeurs sur ses murs et meubles chinés des artistes d’aujourd’hui peu ou pas connu dans différentes disciplines (peinture, sculpture, photographie, céramique ou broderie).
Ainsi pour sa première exposition (« Au départ » sur le thème de l’évasion) trouvait-on six artistes dont Delphine Picard (La Fille de Tipaza) et ses belles céramiques en grès ou en faïence, Sandrine Torredemer (La Filature) et ses tableaux brodés comme autant de scènes de vie familières qui s’animent à travers les fils, les digigraphies de Pierre Riollet, les sculptures mobiles en verre organique du plasticien Etienne Rey (résident à la Friche Belle de Mai) ou encore les peintures de Patricia Outrilla.
Celle qui cite volontiers Jean-Michel Basquiat, Gerhard Richter, Sophie Calle comme ses artistes préférés se veut une passeuse, le lien entre l’artiste et le public. Elle aime dénicher les talents et les faire découvrir au public aixois et aux étrangers très nombreux à visiter la galerie. Elle adore aussi chiner et à meubler sa galerie – deux vastes pièces ouvertes sur la rue – de belles trouvailles des année 50 à 70, elles aussi à vendre.
Mi-septembre, une nouvelle exposition sur une thématique plus urbaine – avec sous reserve le titre « Quand on arrive en ville » – ajoutera de nouveaux artistes aux premiers, avec entre autres des collages d’une artiste argentine et des photos street d’un photographe français installé à Madrid.
Le Petit Plus : De grande baie vitrées qui vous permette de découvrir les cimaises même en dehors des horaires d’ouverture.
Par Eric Foucher