Pâtisseries, confiseries, viennoiseries, et bien sûr les fameux calissons de Provence... Les vitrines de la Maison Béchard sur le cours Mirabeau regorgent de délices jusqu'au supplice pour les gourmands.
Avec ses étals rouges et or remplis de calissons emballés dans de petits sacs aux nœuds rouges, de piles de chocolats, de petits et grands gâteaux multicolores, de viennoiseries, de pralines, de nougats, de truffes, de navettes ou de grosses boules de meringues, la Maison Béchard des allures de maison de pain d’épice. Où que l’on tourne la tête, il y a quelque chose de délicieux à manger…
Mais comment fait-on pour être à ce point bon en chocolaterie, en pâtisserie, en confiserie et en viennoiserie ? Le secret, c’est la longévité. Tout le monde le sait : plus on vieilli, plus on devient sage… Et c’est bien le cas de la Maison Béchard, dont les cinq générations de familles Béchard et Touzet qui se sont succédées à sa tête depuis 1870 ont transmis leur savoir-faire… Mais aussi chacune inventé un nouveau délice à proposer.
Par exemple, c’est l’arrière grand-père de Margaux Touzet, l’actuelle directrice, qui a commencé à faire les calissons. C’est aussi lui qui a inventé l’Alexandre, un gâteau fait de mousse d’amande et fine couche de praliné… Que vous ne trouverez qu’à Béchard ! La génération d’après était plutôt branchée chocolats : c’est grâce au grand-oncle et à la grand-mère de Margaux qu’ils sont aujourd’hui en vente. Quant à son père, passionné de pâtisserie, il a revisité la tropézienne et surtout la brioche au sucre pour en faire, avec l’Alexandre, l’une des stars de la Maison Béchard…
Depuis 1870, la petite pâtisserie Béchard a donc bien grandi. Elle emploie aujourd’hui une vingtaine de salariés. Mais on ne devient pas une institution par hasard : ça tient à une qualité des ingrédients et un savoir-faire soigneusement protégés. C’est ce que raconte Margaux quand ses amis lui suggèrent d’ouvrir un Béchard à Paris ou Tokyo : cela l’empêcherait de rester près de ses produits et de ses clients… Margaux se sait à la tête d’un trésor, et compte bien ne pas le gâcher en étant trop gourmande. Sauf avec les aériennes tropéziennes de Béchard, bien sûr.
Le petit plus : Possibilité de commander en ligne des calissons, des nougats, des chocolats… Donc, même si les gourmandises Béchard sont loin de vos yeux, elles ne sont jamais qu’à un clic de votre bouche.
Par Julie Desbiolles