Quoi ? : Exposition peinture, photo et vidéo
Où ? : Hôtel de Gallifet, 52 Rue Cardinale, 13100 Aix-en-Provence, France
Quand ? : Du 18 juin au 27 septembre 2020
Combien ? : 6 euros

A travers un ensemble d’œuvres mêlant photographie, vidéo et peinture, Rubén Martín De Lucas questionne le lien complexe que l’être humain entretient avec le territoire, le paysage et le vivant dans la magnifique écrin classique de l'hôtel de Gallifet

L’Hôtel de Gallifet, demeure familiale du XVIIIème siècles transformée en Centre d’art depuis dix ans grâce au soin de Nicolas Mazet, a poussé les murs et repensé ses espaces d’exposition dernièrement. On circule maintenant beaucoup plus facilement d’une salle d’exposition à une autre, chacune ayant néanmoins gardé son cachet chic grâce aux superbes marqueterie, plafonds hauts et immenses fenêtres baignant les espaces de la lumière du midi.

En sous-sol l’espace dédiée aux projections à lui aussi été agrandi. Au total près de 300 mètres carrés permettant d’exposer des pièces d’envergure comme des petites curiosités tout en profitant du somptueux jardin. De nouveaux équipements en sous-sol permettent à l’équipe de cuisine d’y proposer une cuisine de saison fraîche et raffinée midi et soir en fin de semaine.

Ce nouvel aménagement convient comme un gant à la monstration de l’œuvre protéiforme (photographie, vidéo, peinture et installation) de Rubén Martín De Lucas baptisé « Habiter la terre ».  Un solo show qui signe le premier partenariat local de la toute nouvelle agence d’art contemporain Spring basée entre Marseille et Paris.

Pour qui n’est pas familier avec les travaux de cet artiste espagnol contemporain, il convient de savoir en préambule à la visite qu’à l’origine de chacune de ses œuvres, il y a toujours une performance. Elle est ensuite documentée avec des photos, des vidéos, ou transformée en des artefacts (peintures, sculptures, etc.) que vous retrouverez dans les différentes salles.

Il y traite des sujets tels que l’occupation du territoire par l’homme, l’augmentation de la population, l’agriculture intensive avec toujours en tête l’idée d’un impact visuel fort. Le projet « Minimal Républic » dont une photo illustre le visuel de l’expo en témoigne bien cette quête d’une représentation plastique forte. Il consiste à s’approprier 100m² de terrain d’un paysage, d’en dessiner les frontières et d’habiter cet espace. La prise de vue aérienne permet de matérialiser cette occupation.

« Iceberg Nations » autre projet marquant ses dernières années est un voyage au cœur du Groenland. Il plante son drapeau sur des icebergs pour singer cette appropriation par l’homme de cette terre aux frontière illusoires. Dans ce corpus d’œuvres intitulé « paysage et comportements associés » on trouve aussi des formats de peintures et gravures plus « classiques » comme  » Le jardin de Fukuoka  » qui prouve l’étendue du talent de l’artiste via différents médiums.

Par Eric Foucher