Quoi ? : Peintures et film
Où ? : Musée Granet, 13100 Place Saint-Jean de Malte, Aix-en-Provence, France
Quand ? : Du vendredi 21 juin au dimanche 13 octobre 2019 (mardi au dimanche de 10h à 19h )
Combien ? : Au Musée Granet : Tarif normal : 8 €  réduit : 6 €
Un lien ? : Cliquez-ici

Durant deux ans, l’artiste Fabienne Verdier a marché dans les pas de Cézanne jusqu’aux contreforts de la Sainte Victoire afin de proposer une interprétation picturale nouvelle de ce décor magique. Ces derniers travaux ainsi qu'une rétrospective de son œuvre sont à découvrir au Musée Granet, Pavillon Vendôme et à la Cité du Livre.

Une expo d’envergure sur une artiste vivante ne travaillant ni dans le street-art ni dans les arts numériques, est-ce encore possible ? Oui répond le Musée Granet avec cette exposition qui met à l’honneur le travail de Fabienne Verdier.

A 57 ans, l’artiste d’origine suisse n’a pas jouer la facilité et voulu se tenir à une forme d’art  qu’elle aurait trouvé et décliné à l’envie comme nombre de ses congénères.

Celle qui a tout quitté un beau matin pour aller chercher, seule au fin fond de la Chine communiste, les secrets oubliés de la peinture chinoise antique au début des année 80 (elle le raconte dans « Passagère du silence », livre paru en 2003 chez Albin Michel) estime au contraire être toujours en apprentissage et en phase d’expérimentation comme lorsqu’elle tente l’union impossible entre art plastique et musique qu’elle a tenté avec un quatuor de musicien et que l’on peut découvrir dans son documentaire « Paysages sonores ».

« Au cours de l’histoire, la peinture à illustré la musique et le musique illustré la peinture mais là on est dans une tentative quasi-impossible de la captation de la musique qui est par définition complètement immatérielle et abstraite. J’ai été émerveillé de voir que très rapidement le quatuor rentrait dans le jeu de l’onde pictural et que nous avons pu nous rencontrer dans ce moment-là. Quelque chose qui apparaît et qui disparait et qui pourtant nous a profondément transformé » dira-t-elle après cette expérience où l’on pourra  voir le ballet de ses pinceaux géants avec lesquels elle (ac)couche sur la toile d’une œuvre spontanée.

Première rétrospective sur le travail de l’artiste, cette exposition a pour temps forts les nouvelles créations issues de son expérience du plein air sur les terres de Cézanne, où l’on verra pour la première fois comment l’artiste s’est confrontée à la Sainte Victoire et aux lieux cézanniens durant près de deux années comme l’avait fait le maître sur le motif plus d’un siècle plus tôt.

Trois institutions culturelles de la Ville d’Aix-en-Provence se sont associées pour présenter durant tout l’été les différentes facettes de l’œuvre de Fabienne Verdier

MUSÉE GRANET  > Exposition rétrospective
Au musée Granet, sur plus de 700 m2 d’espace muséal, l’exposition retrace le parcours de Fabienne Verdier depuis son retour de Chine où elle est restée plus de 10 ans, jusqu’à ses œuvres créées ces derniers mois dans les carrières de Bibémus, face à la Sainte-Victoire, à Saint-Antonin, au sommet de la montagne mythique…

MUSÉE DU PAVILLON DE VENDÔME  > Atelier nomade
L’exposition présente les techniques de travail de Fabienne Verdier. Dans ce lieu atypique du XVIIIe consacré à l’art contemporain, posé dans un jardin en plein cœur de la ville, on peut voir « l’atelier nomade » de l’artiste, celui qui lui a permis de travailler « sur le motif », dans la nature même. On y voir aussi ses pinceaux aussi bien en poils de barbe de rat que de plume de coq… une salle entière sera consacrée aux dessins et gouaches réalisées au sommet de la montagne Sainte -Victoire ; un film « Walking painting » fait mieux
comprendre la complexité du processus de création de l’artiste. En écho, au premier étage, on pourra voir le « storyboard » des différentes phases de travail qui ont abouti à ses dernières œuvres inspirées des lieux cézanniens et visibles au musée Granet.

CITÉ DU LIVRE – GALERIE ZOLA
Soundtraces, installation . Sont présentés 4 quatuors, 4 films, une installation vidéo dans laquelle le visiteur peut véritablement s’immerger. Cette œuvre cinématographique est le résultat d’une résidence durant l’été 2017 à l’invitation de l’académie du festival d’art lyrique d’Aix-en-Provence. « Cette œuvre est un voyage visuel et sonore qui permet au spectateur de ressentir la musique et la peinture selon son tempo, au rythme de son imaginaire ». (Fabienne Verdier)

(Source : Musée Granet)